lundi 3 février 2014

DE VIENTIANE A THAKHEK

Surprise, à la gare, le bus local est en fait un bus VIP assez confortable.
Nous nous disons que nous avons fait une bonne affaire !
Nous déchanterons vite. Le bus est en effet confortable mais il s'agit bien d'un car local : il nous faudra plus de 7 heures pour faire 360 kilomètres. Pourtant la route est droite et plate, rien à voir avec ce que nous avons connu jusqu'ici. Mais, entre les arrêts pour prendre les femmes qui viennent vendre de la nourriture, puis les laisser descendre 1km plus loin, ceux pour prendre des passagers qui font signe au bord de la route, les nombreux "arrêts-pîpi" en pleine campagne, notre moyenne horaire sera du même ordre que lors de nos voyages précédents.
A la gare de Thakhek, un tuk-tuk nous conduit au centre pour 20 000 Kips par personne (2 €). C'est cher (pour le pays !) mais impossible de négocier. Il nous dépose à la guesthouse Phonepadit. Nous y trouvons une chambre correcte pour 80 000 Kips (8 €) sans petit-déjeuner, ni internet. Attention ! Les extras sont largement facturées. Par exemple, la consigne pour les bagages est à 10 000 Kips (1 €), la bouteille d'eau à 10 000 Kips (1 €) au lieu de 5 000 Kips (5 €) partout ailleurs.

dimanche 2 février 2014

VIENTIANE : UNE CAPITALE QUI N'EN A PAS L'AIR

Voir les photos du Patuxai
Voir les photos du Sisaket Museum
Voir les photos du Wat Ho Phra Keo
Voir les photos du Wat Ho Phra Keo
Voir les photos de Buddha Park

Vientiane ne semble pas une ville très animée en dehors de quelques grands axes.
Nous débutons notre visite par "l'Arc de Triomphe", le Patuxai, monument érigé dans les années 1960 en l'honneur des morts de toutes les guerres. De loin, il ressemble à celui de la place de l'Etoile à Paris.
Cependant, la décoration est typiquement laotienne.
Pour 3 000 Kips par personne (0.28 €), on accède au sommet qui offre une jolie vue sur la ville.

Le Patuxai à Vientiane


Vientiane comporte de nombreux temples dont le style est différent de ceux de Luang Prabang.
Plus élancés, certains sont entourés de colonnes, leur donnant un air de temple grec.

Signalons le Wat Sisaket (5 000 Kips par personne - 0.25 €) qui comporte une étonnante collection de statuettes de Bouddha disposées par deux dans des niches.

Le Sisaket Museum à Vientiane


Le Wat Ho Phra Keo (5 000 Kips par personne - 0.25 €) nous surprend avec ses superbes colonnes et son joli musée.

Le Wat Ho Phra Keo à Vientiane


A l'extérieur de Vientiane, Wat Xieng Khuan (Buddha Park) mérite une excursion si on a du temps. Pour s'y rendre, prendre le bus n° 14 (6 000 Kips par personne - 0.56 €) à la gare routière Talat Sao (située au centre-ville derrière le marché),  Ce bus s'arrête près du Pont de l'Amitié, à la frontière lao-thaïlandaise, puis un tuk-tuk (10 000 Kips par personne - 0.93 €) nous conduit au parc à quelques kilomètres.
Un certain Luang Pu s'est "amusé" en érigeant plus de 200 statues censées unifier le bouddhisme et l'hindouisme. Décalé, étonnant mais on passe 2 heures agréables à la découverte de ce temple-parc. Entrée du Buddha Park : 5 000 Kips par personne - 0.47 €.

Buddha Park près de Vientiane


Nous quittons Vientiane après 3 jours pour Thakhek.
Le billet, pris à l'Hôtel Mixok Inn, coûte 110 000 Kips par personne (10.20 €) pour un bus local y compris le tuk-tuk pour se rendre à la gare routière sud éloignée de plusieurs kilomètres comme à l'habitude.

vendredi 31 janvier 2014

DE LUANG PRABANG A VIENTIANE

Comme prévu, le bus part à 8h.
Il s’agit bien d’un bus VIP, même s’il n’en a que le nom.
Il s’agit en fait d’un bus à étage chinois, recyclé au Laos.
Les suspensions doivent être fatiguées car cela balance pas mal.
Nous partons sur une route de montagnes sinueuse à souhait. Elle longe les crêtes, nous permettant de découvrir de magnifiques paysages.
Dommage que le balancement dans les virages et au passage des nids de poules, gâche un peu  le plaisir (en fait, beaucoup pour certains qui auront largement recours aux sacs plastiques distribués par l’assistant du chauffeur).
Nous ne regretterons pas de ne pas avoir pris un bus couchette !
La descente vers Veng Vieng est superbe. Des pains de sucre dominent la route, certains au loin, estompés par la brume. Splendide !
Nous nous arrêterons un peu avec Veng Vieng pour prendre un repas dont le prix est inclus dans le tarif du billet.
Après cette ville, la montagne laisse la place à une large vallée.
La route, plus droite, reste toujours aussi détériorée.
Nous traversons de nombreux villages, constitués en large majorité, de maisons de bois couvertes de roseaux. Au milieu de ces habitations rudimentaires, émergent des demeures en dur de fort belle facture. Il faudrait plutôt dire qu’elles explosent. Elles sont très colorées : roses, fushia, vertes, bleues, jaunes, oranges, violettes, etc… toutes plus éclatantes les unes que les autres.
Il semble que deux critères guident le choix des heureux propriétaires :
- avoir la couleur la plus « pétante » possible,
- se différencier du voisin.
Finalement, nous arrivons à Vientiane à 18h30, après 10h30 de trajet.
Vientiane, c’est beaucoup dire, car il nous faudra encore rouler pendant une quinzaine de minutes dans un tuk-tuk (amélioré) (20 000 Kips, 1.85 € par personne), pour rejoindre notre hôtel réservé par internet compte tenu de notre heure d’arrivée tardive.
Nous nous installons au Mixok Inn situé au centre-ville.
Pour 180 000 Kips (16.30 € petit-déjeuner compris), cet hôtel est correct. Seul inconvénient, situé sur l’une des rues principales de Vientiane, on a un peu l’impression que les tuk-tuk et les motos traversent la chambre tant on entend bien le bruit de leur moteur.

Mixok Inn à Vientiane

mardi 28 janvier 2014

270 MILLIONS DE BOMBES

Lors de notre déambulation dans Luang Prabang, nous sommes tombés sur une petite exposition gérée par une ONG : UXO LAO, en charge de la détection et du désarmorçage de millions de bombes larguées par les Américains sur le Laos entre 1964 et 1973.

Le Laos détient le triste record mondial de bombes reçues sur son territoire :
- 270 millions de bombes ont été larguées sur le pays, soit plus de 50 par personne,
- 30%, soit 80 millions, n’ont pas explosées et menacent la population,
- à cela, il faut ajouter les millions de bombes anti-personnelles enterrées un peu partout.

De 1996 à fin 2012, UXO LAO a pu détecter et désamorcer moins de 1% du total.
Cette menace de bombes qui risquent d'exploser à tout moment, freine considérablement l’accès des populations aux terres pour la culture.

De nombreux habitants et particulièrement des enfants, ont déjà été blessés, voire tués, par ce type d’explosion






LUANG PRABANG

Elle mérite parfaitement son classement au patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO.
La ville s’étale au confluent du Mékong et de la rivière Nam Khan.

Confluent du Mékong (second plan) et de la rivière Nam Khan (premier plan)


Ses belles maisons de bois, magnifiquement entretenues, bordent le Mékong mais nous en trouverons également en se perdant dans les rues de cette petite ville.

Une des belles maison en bois à Luang Prabang


Ses marchés de jour et de nuit regorgent de nourriture mêlée aux articles pour touristes (ne recherchez pas ici d’artisanat).
Le soir, au marché de nuit, vous pourrez vous composer une assiette de légumes, de riz, de pâtes, de nems… pour 10 000 Kips (1 €). 

Le marché de Luang Prabang


De nombreux temples sont incrustés dans la ville.

Le Wat Phou Si à Luang Prabang


Le Wat Phou Lang à Luang Prabang


Le Wat Ho Xieng à Luang Prabang


Le Wat Xieng Thong à Luang Prabang
La vie monastique est ici très présente.
Le matin, de 6 à 7h, les moines viennent quêter leur nourriture auprès des fidèles. Assis sur le trottoir, ces derniers leur offrent du riz gluant et des fruits.
Cette pratique de l’offrande, bien que devenue une attraction touristique, reste bien ancrée au Laos. Nous la retrouverons sous une autre forme à Vientiane.

L'offrande aux moines


Sur l’autre rive du Mékong, on trouve un agréable village, Xieng Meng, resté assez authentique, et quelques temples.
Pour 5 000 Kips (5 €) par personne, une barque privée nous fait faire la traversée.

Le village de Xieng Maen


Au retour, nous prenons le ferry régulier. Nous y sommes les seuls touristes. Surprise ! On nous demande 5 000 Kips, alors que les locaux avec leurs motos, n’en paient que 2 000.
Malgré nos protestations, nous devrons payer…

Autour de Luang Prabang, nous nous sommes rendus à la grotte de Pak Ou. Ce site, composé de deux grottes contenant plusieurs centaines de Bouddhas plus ou moins grands, est l’une des attractions touristiques de la ville. Cette excursion est surtout l’occasion d’une agréable balade de 3h sur le Mékong.
Pour 70 000 Kips (7 €) par personne, de petites embarcations (pour 6 personnes) nous conduisent à la grotte. En chemin, nous effectuons une halte dans un village qui tente de profiter de cette manne en étalant quelques produits artisanaux noyés sous une masse d’articles pour touristes fabriqués en usines.

Les Grottes de Pak Ou


Le coucher de soleil sur le Mékong nous ferait presque regretter de quitter Luang Prabang pour Vientiane.

Le coucher de soleil sur le Mékong


Pour ce voyage, nous avons pris nos billets à la guesthouse.
Les bus VIP partent à 8h du matin pour un trajet de 11h.
Le coût est de 160 000 Kips (16 €) par personne, y compris le transport en tuk-tuk de l’hôtel à la gare routière. Le tarif du bus sans le tuk-tuk est de 130 000 Kips (13 €).

vendredi 24 janvier 2014

DE LUANG NAMTHA A LUANG PRABANG

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Luang Namtha est un point de départ de treks dans la forêt.
La ville elle-même ne présente pas d'intérêt;

La rue principale de Luang Namtha

Nous passons la nuit à Khamking Guesthouse (80 000 Kips, soit 7,50 €). Petite chambre propre avec un grand lit double, wifi et TV, salle d'eau avec WC.

Nous décidons de partir le lendemain pour Luang-Prabang situé à environ 9 heures de route.
Comme à l'accoutumée, la gare longue distance est à plusieurs kilomètres du centre. Ceci nous oblige à réserver nos billets par une agence. Pas facile, tant les risques d'arnaques semblent très présents.
Certains billets peuvent être faux. Vous pouvez payer un billet pour un bus VIP alors qu'en fait vous serez dans un bus local théoriquement moins cher.
Après avoir visité quelques agences qui manquent pour le moins de clarté, nous prenons notre billet dans l'une d'elles située à une centaine de mètres de notre guesthouse. Elle affiche clairement les horaires et tarifs sur un grand panneau. Les explications sont claires et donnent confiance. Il n'y a pas de bus VIP le matin, contrairement à ce que certains nous ont indiqué.
Nous prenons donc un billet pour un bus local avec un départ à 9h et un trajet qui devrait théoriquement durer 9 heures. Le prix est de 120 000 Kips (12 €) par personne y compris le tuk-tuk pour la gare routière.

Le lendemain matin, nous nous installons dans le bus local annoncé (certains voyageurs sont surpris de se retrouver dans un tel car alors qu'ils ont payé pour un VIP).
9h : tout va bien, nous partons. Sauf que... :
- 100 m plus loin, le chauffeur s'arrête pour faire le plein. Cela semble une habitude au Laos ;
- nous faisons environ 1 km et là, nouvel arrêt. Cette fois il faut changer et réparer une roue crevée.


Après une 1/2 heure, nous repartons par une route très sinueuse et en montagnes russes. Nous commençons à être habitués. Notre car semble de plus en plus poussif. Il a de plus en plus de mal à escalader les côtes, toutes montées en première. Au bout de 2h, il déclare forfait. Le chauffeur se gare à l'entrée d'un village. Il ouvre le capot moteur.


Commence à démonter des pièces.
Avec son assistante, sur le bord d'un trottoir, ils s'attaquent à la calamine qui obstrue les "pipes d'admission".


Nous profitons de cet arrêt inattendu pour visiter le village.
Tout près du car en panne, une famille semble survivre grâce aux différentes activités du père :
- fabrication de charbon de bois,
- préparation de tabac (les feuilles sont finement hachées à l'aide d'un ingénieux système),
- tressage de feuilles de bambous servant à couvrir les toits.


Ici tout se porte à dos de femme: Le bois, les roseaux pour la rénovation des toits et même des parpaings.


Après un arrêt d'une heure, notre car reprend du service.
Après une halte à la gare routière de Muang Xai (ou Oudomxai) pour un repas rapide, nous repartons sur une route qui se transformera bientôt en piste. Une épaisse couche de poussière jaune recouvre les maisons qui bordent la route et la végétation. Dans notre car, où la poussière parvient à pénétrer, nous sommes des privilégiés comparé aux familles qui la respirent à longueur de journée.
Il faudra bien faire quelques arrêts pour remettre de l'huile dans le moteur mais, finalement, apès un trajet de 11 heures, nous arrivons à Luang Prabang.
Nous nous regroupons avec quelques autres passagers pour rejoindre le centre-ville encore situé à plusieurs kilomètres. Après négociations, un tuk-tuk accepte de nous conduire pour 10 000 Kips (1 €) par personne jusqu'à l'hôtel que nous avions réservée au préalable sur internet : Khammany Inn  (184 000 Kips avec petit-déjeuner, soit 18 €). Chambre propre avec grand lit double, wifi et TV, salle d'eau avec WC. Cet hôtel est majoritairement occupé par de jeunes routards.





jeudi 23 janvier 2014

DE MUANG SING A LUANG NAMTHA

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Nous quittons Muang Sing pour Luang Namtha à bord d'un bus local à 11h (25 000 Kips, 2,50 € par personne), après avoir visité le marché situé près de la gare routière.
Un beau marché où les femmes des villages environnants viennent vendre leurs produits.
Tout ce qui semble comestible se trouve ici. Les légumes, les fruits, le riz sous toutes ses formes, le tofu, des petites boules multicolores, des écureuils et autres viandes séchées, de multiples autres produits plus ou moins transformés.



A 10h30, nous nous installons dans le bus qui commence à se remplir. Des femmes et des hommes rentrent dans leurs villages, chargés de leurs emplettes ou de ce qu'ils n'ont pu vendre.
Bien nous a pris d'arriver tôt. Bientôt les sièges sont surchargés, l'allée remplie de colis et sacs de riz et il y a même une chaise dans le passage, les canards, quant à eux prendront place sur le toit.
Une belle cacophonie, mais tout se passe dans la bonne humeur.